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«Si Dieu vient à votre secours, nul ne pourra vous vaincre , et s'Il vous abandonne, qui donc, en dehors de Lui, pourra

«Si Dieu vient à votre secours, nul ne pourra vous vaincre , et s'Il vous abandonne, qui donc, en dehors de Lui, pourra vous secourir? Que les croyants mettent donc leur confiance en leur Seigneur!» (Al-i'Imran – 160)

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la petite Espagnole

Le 09/04/2017

 

                                                                  XXXIII

                                        

      J'ai fermé les yeux, et j'ai mis les mains dessus, et j'ai tâché d'oublier, d'oublier le présent dans le passé. Tandis que je rêve, les souvenirs de mon enfance et de ma jeunesse me reviennent un à un, doux, calmes, riants, comme des îles de fleurs sur ce gouffre de pensées noires et confuses qui tourbillonnent dans mon cerveau.
     Je me revois enfant, écolier rieur et frais, jouant, courant, criant avec mes frères dans la grande allée verte de ce jardin sauvage où ont coulé mes premières années, ancien enclos de religieuses que domine de sa tête de plomb le sombre dôme du Val-de-Grâce.
     Et puis, quatre ans plus tard, m'y voilà encore, toujours enfant, mais déjà rêveur et passionné. Il y a une jeune fille dans le solitaire jardin.
      La petite Espagnole, avec ses grands yeux et ses grands cheveux, sa peau brune et dorée, ses lèvres rouges et ses joues roses, l'Andalouse de quatorze ans, Pepa.
      Nos mères nous ont dit d'aller courir ensemble : nous sommes venus nous promener.
      On nous a dit de jouer, et nous causons, enfants du même âge, non du même sexe.
      Pourtant, il n'y a encore qu'un an, nous courions, nous luttions ensemble. Je disputais à Pepita la plus belle pomme du pommier ; je la frappais pour un nid d'oiseau. Elle pleurait ; je disais : C'est bien fait ! et nous allions tous deux nous plaindre ensemble à nos mères, qui nous donnaient tort tout haut et raison tout bas.
      Maintenant elle s'appuie sur mon bras et je suis tout fier et tout ému. Nous marchons lentement, nous parlons bas.
 Elle laisse tomber son mouchoir ;
je le lui ramasse. Nos mains tremblent en se touchant. Elle me parle des petits oiseaux, de l'étoile qu'on voit là-bas, du couchant vermeil derrière les arbres, ou bien de ses amies de pension, de sa robe et de ses rubans. Nous disons des choses innocentes, et nous rougissons tous deux. La petite fille est devenue jeune fille.
     Ce soir-là - c'était un soir d'été -, nous étions sous les marronniers, au fond du jardin. Après un de ces longs silences qui remplissaient nos promenades, elle quitta tout à coup mon bras, et me dit : Courons !
     Je la vois encore, elle était tout en noir en deuil de sa grand-mère. Il lui passa par la tête une idée d'enfant, Pepa redevint Pepita, elle me dit : Courons !
     Et elle se mit à courir devant moi avec sa taille fine comme le corset d'une abeille et ses petits pieds qui relevaient sa robe jusqu'à mi-jambe. Je la poursuivis, elle fuyait ; le vent de sa course soulevait par moments sa pèlerine noire, et me laissait voir son dos brun et frais.
    J'étais hors de moi. Je l'atteignis près du vieux puisard en ruine ; je la pris par la ceinture, du droit de victoire, et je la fis asseoir sur un banc de gazon ; elle ne résista pas. Elle était essoufflée et riait. Moi, j'étais sérieux, et je regardais ses prunelles noires à travers ses cils noirs.
- Asseyez-vous là, me dit-elle. Il fait encore grand jour, lisons quelque chose. Avez-vous un livre ?
     J'avais sur moi le tome second des Voyages de Spallanzani. J'ouvris au hasard, je me rapprochai d'elle, elle appuya son épaule à mon épaule, et nous nous mîmes à lire chacun de notre côté, tout bas, la même page. 
Avant de tourner le feuillet, elle était toujours obligée de m'attendre. Mon esprit allait moins vite que le sien.
- Avez-vous fini ? me disait-elle, que j'avais à peine commencé.
     Cependant nos têtes se touchaient, nos cheveux se mêlaient, nos haleines peu à peu se rapprochèrent, et nos bouches tout à coup.
     Quand nous voulûmes continuer notre lecture, le ciel était étoilé.
- Oh ! maman, maman, dit-elle en rentrant, si tu savais comme nous avons couru !
      Moi, je gardais le silence.
- Tu ne dis rien, me dit ma mère, tu as l'air triste.
     J'avais le paradis dans le cœur.
     C'est une soirée que je me rappellerai toute ma vie. Toute ma vie !

 

 

le cimetière de Clamart

Le 12/05/2011

 
"ô ma pauvre petite fille ! encore six heures, et je serai mort ! Je serai quelque chose d'immonde qui traînera sur la table froide des amphithéâtres ; une tête qu'on moulera d'un côté, un tronc qu'on disséquera de l'autre ; puis de ce qui restera, on en mettra plein une bière, et le tout ira à Clamart." (chapitre XXVI) .Le cimetière dit « de Clamart », fameux pour avoir traditionnellement reçu les restes des condamnés à mort et en particulier des guillotinés, était en fait situé à Paris (5e) entre la rue du Fer-à-Moulin et la rue des Fossés Saint-Marcel. Il occupait un terrain sur lequel fut construit l'Amphithéâtre d'anatomie, dit de Clamart, à l'emplacement des anciens jardins de l’hôtel de Clamart, qui était en face, propriété de certains seigneurs de Clamart(région parisienne), lesquels avaient en outre fait élever une croix portant le nom de leur fief sur la place appelée aujourd’hui Poliveau
 

 

Saint-Jacques la Boucherie

Le 12/05/2011

 
"En entrant sur le Pont-au-Change, j'ai par hasard jeté les yeux à ma droite en arrière. Mon regard s'est arrêté sur l'autre quai, au-dessus des maisons, à une tour noire, isolée, hérissée de sculptures, au sommet de laquelle je voyais deux monstres de pierre assis de profil. Je ne sais pourquoi j'ai demandé au prêtre ce que c'était que cette tour. - Saint-Jacques-la-Boucherie, a répondu le bourreau." (chapitre XLVIII). Il s' agit en effet de la tour Saint-Jacques, une tour isolée, dressée au milieu du square qui porte son nom dans le 4e arrondissement de Paris.
 

 

le Pont-au-Change (en face de la conciergerie)

Le 12/05/2011

 
"Vers le milieu de ce Pont-au-Change, si large et si encombré que nous cheminions à grand-peine, l'horreur m'a pris violemment. J'ai craint de défaillir, dernière vanité ! " (chapitre XLVIII).D'une longueur de 103 m, dès le tout début du 14ème siècle (et jusqu'au 17ème siècle), les changeurs de Paris (joailliers et orfèvres) se sont installés sur ce pont, en lui donnant la dénomination actuelle. En effet, Les changeurs de ce temps-là étaient de véritables banquiers, qui faisaient commerce de numéraire et de lettres de change.Reconstruit en 1858 sous le règne de Napoléon III, par les ingénieurs Vaudrey et Lagalisserie, il est constitué de 3 arches de 31 m chacune.Il est le prolongement du pont Saint Michel vers la rive droite et il est également son frère jumeau. Les deux ponts sont un véritable trait d'union entre la place Saint Michel, l'île de la Cité et la place du Châtelet. Ce pont, et les maisons qu'il portait, furent entièrement détruits par un incendie en 1621. Les changeurs l'ont alors reconstruit avec leurs deniers de 1639 à 1647 : le pont en maçonnerie avait 7 arches (dont 6 en Seine) et était à l'époque le plus large de la capitale; Il fut débarrassé de ses maisons en 1786. Avant de s'appeler le pont aux Changeurs, le pont au Change ou le pont de la Marchandise, on le désignait sous le nom du Grand Pont, parce qu'il traversait le grand bras de la Seine, et, de même que le Petit Pont, assis sur le petit bras, il remontait à la domination romaine. Pendant des siècles, Lutèce n'en eut pas d'autres. L'histoire anecdotique des temps passés montre que le pont au Change, avec ses rangs de boutiques où brillaient l'or, l'argent et les pierres précieuses, était la galerie favorite des Parisiens, comme le devint plus tard le portique couvert du Palais-Royal.
 

 

le bourdon de Notre-Dame de Paris

Le 13/05/2011

 

"Je me souviens qu'un jour, étant enfant, j'allai voir le bourdon de Notre-Dame. J'étais déjà étourdi d'avoir monté le sombre escalier en colimaçon, d'avoir parcouru la frêle galerie qui lie les deux tours, d'avoir eu Paris sous les pieds, quand j'entrai dans la cage de pierre et de charpente où pend le bourdon avec son battant, qui pèse un millier. J'avançai en tremblant sur les planches mal jointes, regardant à distance cette cloche si fameuse parmi les enfants et le peuple de Paris, et ne remarquant pas sans effroi que les auvents couverts d'ardoises qui entourent le clocher de leurs plans inclinés étaient au niveau de mes pieds. Dans les intervalles, je voyais, en quelque sorte à vol d'oiseau, la place du Parvis-Notre-Dame, et les passants comme des fourmis. Tout à coup l'énorme cloche tinta, une vibration profonde remua l'air, fit osciller la lourde tour. Le plancher sautait sur les poutres. Le bruit faillit me renverser ; je chancelai, prêt à tomber, prêt à glisser sur les auvents d'ardoises en pente. De terreur je me couchai sur les planches, les serrant étroitement de mes deux bras, sans parole, sans haleine, avec ce formidable tintement dans les oreilles, et sous les yeux ce précipice, cette place profonde où se croisaient tant de passants paisibles et enviés" (chapitreXXXV).

      Notre-Dame de Paris est l’une des plus remarquables cathédrales qu’ait produites l’architecture gothique en France et en Europe.Ce chef-d’œuvre, l’un des symboles les plus connus de la capitale française, est situé à l’extrémité est de l’île de la Cité, centre historique de la ville, tout près des berges de la Seine, dans le quatrième arrondissement de Paris. Dès la fin du XIIe siècle, l’édification de la cathédrale est loin d’être terminée et pourtant, il est déjà fait mention d’une sonnerie de cloches précédant les offices. Au cours des siècles, cette sonnerie s’étoffa : huit cloches dans la tour nord, deux bourdons dans la tour sud (Marie et Jacqueline) et sept cloches dans la flèche. Toutes ces cloches constituèrent un véritable paysage sonore dans le ciel de Paris jusqu’au XVIIIe siècle. Malheureusement la Révolution n’oublia pas les cloches de Notre Dame de Paris qui furent fendues et refondues entre 1791 et 1792. La grande cloche dont parle François Villon dans son Grand Testament, daté de 1461, avait été donnée en 1400 à la cathédrale par Jean de Montaigu, frère de l’évêque de Paris, qui l’avait baptisé Jacqueline, du nom de sa femme Jacqueline de La Grange. Jacqueline est refondue une première fois en 1680 puis une nouvelle fois en 1682 par Florentin Le Guay. Le parrain de la cloche fut le roi Louis XIV et la marraine, son épouse Marie-Thérèse d'Autriche. C’est pourquoi on lui donna le nom « Emmanuel-Louise-Thérèse ». Comme en atteste son inscription, une dernière refonte de la cloche est menée à bien en 1685 par les maîtres fondeurs Chapelle, Gillot et Moreau. Et tandis que « Jacqueline » ne pesait que 7 500 kilogrammes, « Emmanuel » en pèse près du double, soit environ 13 tonnes, le battant à lui seul pesant 500 kg. Cette cloche est considérée par les experts comme l’une des plus belles en Europe et n’est sonnée qu’en de rares occasions (à Noël, à Pâques, à la Pentecôte ou encore pour la mort du Pape…). La légende veut que la pureté du son résulte de ce que lors de la fonte, les femmes jetèrent dans le métal en fusion leurs bijoux en or. En 1792, le second bourdon, appelé « Marie » et coulé en 1472 fut détruit avec les cloches de la flèche et celles de la tour nord. Dans cette dernière se trouvent depuis 1856 quatre autres cloches, les Benjamines. Elles sonnent plusieurs fois par jour pour les heures, trois fois pour l’angélus (8 heures, midi et 19 heures), et pour les offices de la semaine. Ce sont : « Angélique Françoise » 1 765 kg , « Antoinette Charlotte » 1 158 kg, « Hyacinte Jeanne » 813 kg , « Denise David » 670 kg .Le bourdon de Notre-Dame de Paris résonne à plus de 10 kms à la ronde.

 

 

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