blogs.fr: Blog multimédia 100% facile et gratuit

hicham-berhil

Blog multimédia 100% facile et gratuit

 

BLOGS

«Si Dieu vient à votre secours, nul ne pourra vous vaincre , et s'Il vous abandonne, qui donc, en dehors de Lui, pourra

«Si Dieu vient à votre secours, nul ne pourra vous vaincre , et s'Il vous abandonne, qui donc, en dehors de Lui, pourra vous secourir? Que les croyants mettent donc leur confiance en leur Seigneur!» (Al-i'Imran – 160)

Blog dans la catégorie :
Littérature

 

Annonce vocale

 

Statistiques

 




Signaler un contenu illicite

 

hicham-berhil

l'univers dantesque du Dernier Jour d'un Condamné

Le 11/04/2013

 

(N.B) Les pages, comme pour les autres articles, renvoient aux Editions Gallimard, Folio classique)

 

             L’univers hugolien dans le Dernier Jour d’un Condamné est une « fantasmagorie » (P.41, II) qui commence dès la salle des assises. Là, les êtres sont sinistrement dantesques. Les « masses de peuple » (P.43, II), aux « faces béantes et penchées » (P.43, II) sont comme des « corbeaux autour d’un cadavre » (P.41), les témoins ont des « faces stupides » (P.42, II), les jurés sont « blêmes  et abattus » (P.44, II), la figure du greffier « insignifiante et nulle » (P.45, II)

                 En effet, il nous offre un spectacle « étrange » (P.70, XIII) et « odieux » (P.63, XIII), peuplé d’ « hommes hideux » (P.65,XIII), de « curieux épouvantés » (P.66,XIII), de « crieurs enroués » (P.55,VIII) aux « monstrueuses paroles (P.79,XVI) qui « rouscaille[nt] bigorne » (P.50,V), cette langue qui donne l’effet de « quelque chose de sale et de poudreux, d’une liasse, de haillons que l’on secouerait devant vous. » (P.50, V).

           Dans les « ténèbres d’une prison » (P.42, II), comme Bicêtre, l’ « ambiance est monotone et décolorée » (P.51, VI) et l’ « odeur étouffée » (P.75, XVI) ; les « murs ont une lèpre » (P.49, IV), les « pignons dégradés » et « blessent l’œil » (P.48, IV). Dans ce château du XVème siècle, qui ressemble au « purgatoire » (P.49, IV), on a presque envie de s’exclamer d’indignation comme le Condamné et de s’écrier : « Ah ! qu’une prison est quelque chose d’infâme ! il y a un venin qui y salit tout. Tout s’y flétrit. » (P.79, XVI)

          Ici on y rencontre quelque « hâve figure d’un galérien ou d’un fou » (P.49, IV) car les prisonniers ont des « visages maigres et blêmes » (P.63, XIII), ou « éteintes et mornes » (P.64, XIII). C’est comme si tout le monde portait des « masques de démons » (P.64, XIII). Même les geôliers et les soldats sont « sales et honteux » (P.64, XIII). Le gendarme, lui, chargé de surveiller le Condamné, est un homme  à la « figure idiote », au « front déprimé, [aux] yeux de bœuf, [à la] figure inepte. » (P.109, XXXII).

          A la Conciergerie, on croit penser que ce ne sera  qu’un « moment affreux » (P.68, XIII) à passer  mais le temps coule lentement surtout en présence d’un friauche « ridé, voûté, grisonnant ; à membres trapus ; avec un regard louche dans les yeux gris, un rire amer sur le visage, sale, en guenilles, demi nu, repoussant à voir. » (P.94, XXIII) après avoir été accompagné d’un huissier de justice dont le visage a « quelque chose de la tristesse officielle des employés des pompes funèbres » (P.83, XXI) et qui ne pense qu’à son tabac perdu.

           Arrivés à l’Hôtel de ville, qui est la destination finale, avant la peine capitale, on ne peut qu’être effarés de cet « édifice sinistre (P.117, XXXVII) […] sombre, lugubre [à la] façade ténébreuse (P.118, XXXVII), vermoulue, [au] toit déchiqueté et son cadran qui aura été sans pitié pour tous. » (P.122, XXXVII)

             Dehors, et tout au long des 49 chapitres, l’ambiance n’est guère différente, surtout lors des deux trajets « exécrable[s] » (P.131, XLVIII) entre les trois prisons, dans le « cabriolet si sale, si noir, si poudreux que le corbillard des pauvres est un carrosse du sacre en comparaison. » (P.86, XXII). Les badauds ont des « airs de fantômes » (P.47, II). Quel « tableau hideux » (P.134, XLVIII) et quelle « chose sinistre » (P.138, XLVIII) que cet « horrible peuple avec ses cris d’hyène » (P.140, XLIX) tout autour ! Rien ne différencie ces curieux de l’ « horrible foule buveuse de sang » (P.107, XXX) dans la place de Grève, collée à la « monstrueuse charpente » en « bois rouge » (P.103, XXVIII) et au-dessus de laquelle l’on peut voir la guillotine avec ses « deux bras rouges [ , son] triangle noir au bout » (P.131, XLVIII) , sa « bascule [lorsqu’on] vous couche sur le ventre » (P.103, XXVIII), son « panier rouge » et son « exécrable » (P.139, XLIX) bourreau à la « face rouge [portant] une redingote et un chapeau à trois cornes défoncés. » (P.132, XLVIII).

    Après la lecture de l’œuvre, on a pas envie d’être à la place du « misérable » Condamné !

 

 

 

          

 

 

la peine de mort dans le monde

Le 29/04/2013

 
 

 

VOIX D'OUTRETOMBE : LES DERNIERS MOTS DE CONDAMNÉS À MORT EXÉCUTÉS AU TEXAS

Le 11/10/2014

 

        Ce sont des voix d’outre-tombe. Les voix de 517 hommes et femmes qui ont été amenés un jour, à six heures du soir, dans la chambre d’exécution de la prison de Huntsville, au Texas. Avant d’attacher les condamnés à une civière, les bras en croix, et de leur injecter du poison dans les veines, le gardien leur propose de prononcer « a last statement » – une dernière déclaration.

              Un micro est suspendu au-dessus de leur tête. Dans un bureau, une sténo est prête à prendre des notes. Derrière une vitre sans tain, dans deux salles différentes, les proches de la victime et la famille du condamné assistent en silence à ce rituel de mort organisé au nom de la justice et du droit – l’exécution.

                    Certains condamnés refusent de parler – « Le criminel a refusé de faire une dernière déclaration », consigne alors froidement le ministère de la justice texan en face de leur nom et de leur numéro matricule. Mais la plupart profitent de ces quelques instants pour s’adresser une dernière fois à leurs parents, à leurs enfants, à leurs amis ou aux proches de la victime. Ils sont sans doute dans cet ailleurs que Robert Badinter a décrit en racontant l’exécution de Roger Bontems, guillotiné en 1972 à la prison de la Santé, à Paris. « Une sorte de zone marginale inaccessible aux vivants et qui n’est pas encore la mort. »...

Beunka Adams

Je veux d'abord dire à ma mère de ne pas pleurer, il n'y a aucune raison de pleurer, tout le monde meurt. L'heure vient pour tout le monde, ne te fais pas de souci pour moi. Je suis fort. A ma famille : mon vieux, mes gamins, papa est désolé. J'aime chacun d'entre vous. Je vais vous attendre. A ma femme, je t'aime. Les deux dernières années ont été les meilleures. Mes enfants, maman, mes nièces et neveux, je suis fier de vous tous. Je vous aime tous, je vous aime vraiment tous.
Aux victimes, je suis vraiment désolé pour tout ce qui est arrivé, je ne suis pas la personne malveillante que vous pensez. J'étais vraiment idiot à l'époque. J'ai fait de nombreuses erreurs. Ce qui est arrivé est un mal. J'étais un enfant dans un monde d'adultes, j'ai tout gâché, et je ne peux plus revenir en arrière. Je n'étais pas assez âgé pour comprendre. S'il vous plaît, ne portez pas cette blessure dans votre cœur. Il faut que vous trouviez un moyen de vous débarrasser de la haine. Faites-moi confiance, me tuer ne vous donnera pas la paix. J'espère que vous trouverez la paix. Ne laissez pas cette haine vous dévorer, trouvez un moyen de la dépasser.
Linda, je t'aime, je t'estime. Je déteste ce qui est arrivé. Madame Sheri, merci. Aux victimes, une nouvelle fois, je déteste ce qui vous est arrivé, je ne pense pas que quoi que ce soit de bien puisse sortir de tout cela. Je vais vous revoir tous. Je vous aime tous, soyez forts pour moi. Relevez la tête. Quand je suis né, j'étais fort. Au moment de quitter ce monde, je suis fort. Gardien, allez-y. Je suis désolé pour la famille de la victime. Le meurtre n'est pas une bonne chose, toute forme de meurtre n'est pas une bonne chose. Il faut trouver une autre solution.

Michael Wayne Hall

D'abord, je voudrais présenter mes sincères excuses à la famille d'Amy. Nous avons causé beaucoup de peine, de douleur, de chagrin, de souffrance et j'en suis désolé. Je sais que cela ne la ramènera pas parmi nous. Je voudrais chanter, je voudrais chanter pour la mort de cette personne. Ce que j'étais n'est plus. Je ne suis plus la personne que j'étais, cette personne est morte. C'est à vous de voir si vous trouvez de quoi me pardonner dans votre cœur.
Quant à ma famille, je suis désolé de vous avoir laissé tomber. J'ai provoqué beaucoup de souffrance, je demande votre pardon. Je ne pleure pas sur moi-même, je pleure ceux qui ne sont plus ; je pleure pour ceux qui meurent pour leurs péchés, ceux qui se suicident, ceux qui ne connaissent pas Dieu et qui n'ont pas été délivrés. Je suis resté enfermé pendant treize ans. Je ne suis pas resté enfermé en moi-même, pendant toutes ces années, j'étais libre. Le Christ m'a changé. Même si je dois mourir pour mon erreur, il a déjà payé pour la mienne, plus que je ne pourrais jamais lui rendre. Je suis un grand gaillard qui pleure comme un bébé. Je suis suffisamment homme pour montrer mes émotions et je suis désolé. Je suis désolé pour tout. Je voudrais pouvoir revenir en arrière mais je ne peux pas.
 
    Yosvanis Valle

   Je suis désolé, je n'ai jamais voulu tuer votre famille, je n'ai jamais voulu tuer votre famille ou ces gens. Je suis désolé pour la manière dont je parle anglais. Je me suis moi-même mis dans cette situation. On m'a forcé à le faire. J'étais membre d'un gang. Je n'ai jamais voulu tuer votre frère. On m'a forcé à le faire. Je me le reproche. Je ne le reproche à personne d'autre. Moi aussi, j'ai une mère et une famille. On m'a forcé. Je vous le dis du fond de mon cœur. Je suis désolé de tout mon cœur. C'est la réalité de la vie, je suis désolé, il faut que je paie. A ma famille, je vous aime, soyez fort. Ils ont une famille aussi ; leur souffrance est la même que la mienne, je souffre. Je vous demande d'aller les voir et de les prendre dans vos bras. S'il vous plaît, acceptez leurs étreintes. Soyez fort par le Seigneur. Je t'aime, ma sœur. Je vous aime tous, s'il vous plaît, essayez de parler à la famille. J'aime ma famille, je comprends pourquoi il faut que je paie le prix. N'ayez aucune excuse pour ne pas répandre l'amour. Je suis prêt, gardien, je suis désolé, tout le monde, je l'ai fait. Merci mon frère, ne hais personne, je me sens bien. J'aime ma famille, je t'aime Jésus. Sois forte, maman, je t'aime, ma sœur. J'aime Jésus. Gardien, je suis prêt.

Reginald Blanton
 
Oui, je veux. Je connais vos souffrances, croyez-moi j'ai versé beaucoup de larmes au sujet de Carlos. Carlos était mon ami. Je ne l'ai pas tué. Ce qui est en train d'arriver est une injustice. Cela ne résout rien. Cela ne nous ramènera pas Carlos. Vous vous êtes tous battus pour prouver mon innocence. C'est seulement le début. Je vous chéris tous. Dre, ma reine, je t'aime. Yaws, Junie, je vous aime. Soyez forts, continuez à vous battre. Ils sont en train de me fixer une pompe pour m'injecter dans les veines un poison que l'Association des vétérinaires américains n'autoriserait même pas pour des chiens. Je vous le dis : je suis moins bien traité qu'un chien. Ils veulent me tuer pour cela ; je ne suis pas l'homme qui a fait cela. Continuez à vous battre. Je vous reverrai tous. C'est tout ce que je peux dire.

Johnny Johnson
 
Le « Polunsky Dungeon » [surnom du couloir de la mort texan] devrait être comparé à la communauté des condamnés à mort ; c'est une façon d'exister, pas de vivre. Pourquoi je dis cela ? Le couloir de la mort est plein de cœurs isolés et d'esprits annihilés. Nous sommes plein d'un amour qui cherche de l'affection et qui cherche à comprendre. Je suis un résident du couloir de la mort de « Polunsky Dungeon ». Pourquoi mon cœur saigne-t-il ? Nous voulons du plaisir, de l'amour et de la satisfaction. Les murs des ténèbres me sont tombé dessus. (…) Le « Polunsky Dungeon » est ce que j'appelle une fosse de désespoir. Ce qui est terrifiant, c'est que les Etats-Unis sont le seul endroit, le seul pays libre et civilisé qui dit qu'il va arrêter le crime et promouvoir la justice. Je vous demande à tous de lever la voix et de demander la fin de la peine de mort. Si nous vivons, c'est dans le Seigneur. Si nous mourons, c'est dans le Seigneur. Le Christ est ressuscité au nom de Jésus. Au revoir tante Helen, Luise, Joanna, au revoir à tous. Vous pouvez y aller, gardien [il commence à chanter].

Luis Ramirez

Oui, je veux. Je voudrais m'adresser d'abord à vous. Je n'ai pas tué celui que vous aimiez, mais j'espère qu'un jour vous saurez qui l'a fait. J'aimerais pouvoir vous expliquer ce qui s'est passé ou vous offrir une forme de réconfort ; vous avez perdu quelqu'un que vous aimiez beaucoup. C'est ce qui va arriver à ma famille et à mes amis dans quelques minutes. Je suis sûr qu'il est mort injustement, exactement comme moi. Je ne l'ai pas tué ; je n'ai rien à voir avec sa mort. Et vous, ma famille et mes amis, je vous aime tendrement. Je vais mourir mais cet amour ne mourra jamais. Seigneur, je te remets mon âme. Merci.
 
James Colburn
 
La seule chose que je voudrais dire, c'est que rien de tout cela n'aurait dû arriver. Maintenant que je vais mourir, il n'y a plus de souci à se faire. Je sais que c'était une erreur, je ne peux faire de reproches qu'à moi-même. Ce n'est pas si difficile de choisir entre le bien et le mal. Je prie pour que tous ceux qui ont été mêlés à cette histoire surmontent cette stupidité. Tout le monde a des problèmes et je ne ferai plus partie de ces problèmes, je peux m'arrêter de me faire du souci, tout ceci était une erreur. C'est tout ce que je voulais dire.
 
Napoleon Beazley

L'acte qui m'a amené ici n'était pas seulement haineux, il était dénué de sens. Mais la personne qui a commis cet acte n'est plus ici – je suis là, à sa place. Je ne vais pas me battre physiquement contre ces contraintes, je ne vais pas crier, jurer ou proférer de vaines menaces. Comprenez, malgré tout, que je suis non seulement bouleversé, mais attristé par ce qui est en train d'arriver ce soir. Je ne suis pas seulement attristé mais déçu qu'un système qui est censé protéger et défendre ce qui est juste et bon puisse autant ressembler à l'homme que j'étais quand j'ai commis cette honteuse erreur. Si quelqu'un essayait d'éliminer tous ceux, présents ici, pour avoir participé à ce meurtre, je crierais un non retentissant. Je leur dirai de leur accorder la chance qu'ils ne veulent pas me donner, c'est-à-dire leur donner une seconde chance. Je suis désolé d'être ici. Je suis désolé que vous soyez tous ici. Je suis désolé que John Luttig soit mort. Et je suis désolé que ce soit quelque chose, en moi, qui ait provoqué tout ça. Ce soir, nous disons au monde qu'aux yeux de la justice, il n'y a pas de seconde chance. Ce soir, nous disons à nos enfants que, dans certains cas, tuer est justifié. Ce conflit nous bouscule tous. Il n'y a pas de CAMPS. Les gens qui défendent cette procédure pensent que c'est cela, la justice. Et ceux qui pensent que je dois vivre pensent aussi que c'est cela, la justice. Aussi difficile que cela soit, c'est une confrontation d'idéaux, chaque partie est convaincue qu'elle a raison. Mais qui a tort puisqu'à la fin nous sommes tous des victimes ? Dans mon cœur, j'ai besoin de croire qu'il peut y avoir un compromis apaisé au sujet de nos idéaux. Peu importe qu'il n'y en ait pas pour moi, s'il y en a un pour ceux qui viendront après moi. Il y a beaucoup d'hommes comme moi dans le couloir de la mort – des hommes bons qui ont succombé à des émotions erronées, mais qui n'ont pas guéri comme je l'ai fait. Donnez à ces hommes une chance de faire ce qui est juste. Donnez-leur une chance de se racheter. Beaucoup, parmi eux, voudraient réparer le désordre qu'ils ont causé mais ils ne savent pas comment faire. Le problème, ce n'est pas que les gens ne veulent pas s'en sortir, c'est que le système leur dit que de toute façon cela ne change rien. Ce soir, personne ne gagne. Personne n'a la paix. Personne ne sort victorieux.

Arnold Jermarr

Oui monsieur, à tous les membres de la famille Sanchez, je ne sais pas qui vous êtes, pas plus que les autres personnes qui sont là. Comme je l'ai déjà dit, j'assume la responsabilité du meurtre de votre fille, en 1983. Je suis profondément désolé pour la perte de votre enfant aimé. Je suis aussi un être humain, je sais ce que l'on ressent, cela m'est arrivé. Je ne peux pas vous donner d'explications, je ne peux pas vous donner de réponse. Je peux vous donner une chose et je vais la donner aujourd'hui. Je vous donne une vie pour une vie, je prie pour que vous n'ayez pas de haine ou d'animosité. Vous avez le droit d'assister à tout cela, je suis heureux que vous soyez là. Tout ce que je peux faire, c'est demander au Seigneur de me pardonner. Je ne dis pas cela pour plaisanter, je vous donne ma vie. J'espère que mon exécution vous réconfortera. Quant à moi, je suis heureux, c'est pour cela que je souris. Je suis heureux de quitter ce monde, je vais aller dans un meilleur endroit. J'ai fait la paix avec Dieu, je suis né une seconde fois. Merci d'être là, je suis désolé. J'espère que vous dépasserez la méchanceté et la haine. Parce que cela provoque de la douleur et de la souffrance. J'assume la responsabilité de la mort de votre fille, je ne peux pas vous donner d'explications. J'espère que vous trouverez la paix dans les jours à venir. Que Dieu vous bénisse. Merci d'être venu. [Il commence à chanter Amazing Grace].
 
Jeffery Doughtie

Pendant presque neuf ans, j'ai réfléchi à la peine de mort, je me suis demandé si cette peine était juste ou non, et je n'ai pas de réponse. Mais je ne crois pas que le monde sera plus sûr ou mieux sans moi. Si vous vouliez me punir, vous auriez dû me tuer le lendemain plutôt que de me tuer aujourd'hui. Vous ne me faites pas mal. J'ai eu le temps de me préparer, de dire au revoir à ma famille, de mener ma vie là où je le voulais. Tout cela a commencé avec une aiguille et se termine avec une aiguille. Carl, tu as été un bon ami, mon gars. Je vais t'attendre. Repars et dis à ta fille que je l'aime. Dis-lui que je suis entré ici comme un homme et que j'en partirai comme un homme. C'était bien, mec. Merci, Shorty, j'ai de l'estime pour toi, je suis entré ici comme un homme et j'en partirai comme un homme. Je resterai avec toi. Je serai à tes côtés chaque fois que tu prendras une douche. Si tu repars en pleurant, tu ne me rends pas justice. Si tu ne vois pas la paix dans mes yeux, tu ne me vois pas. Je serai la première personne que tu verras quand tu franchiras le pas. Je suis prêt, gardien.
 
Tyrone Leroy Fuller

Oui. A ma famille : je vous aime. S'il vous plaît, ne pleurez pas ma mort ou ma vie. Continuez à vivre parce que je veux que vous viviez. Je n'ai d'amertume envers personne. Souvenez-vous simplement de la lumière. Je vais laisser cette lumière briller. Laissez-la briller. Laissez la lumière briller.

Ricky Lee Green

Je voudrais remercier le Seigneur de m'avoir donné l'occasion de Le connaître. Il m'a montré beaucoup et Il m'a changé ces deux derniers mois.
Je suis resté en prison huit ans et demi, dans le couloir de la mort sept, et je n'ai jamais eu aucun problème. J'ai l'impression que je ne suis plus une menace pour la société, j'ai l'impression que ma punition est terminée, mais mes amis, maintenant, vont être punis.
Je remercie le Seigneur pour tout ce qu'Il a fait pour moi. Je veux dire à la famille que je suis désolé mais tuer ne va rien résoudre.
Je ne crois vraiment pas que si Jésus était là ce soir, il m'exécuterait. Jésus est amour.
Je veux remercier tous mes amis de m'avoir soutenu et d'avoir été là pour moi. Remerciez tous mes amis dans le couloir de la mort. Merci Seigneur, c'en est fini pour moi.

Leonel Torres Herrera

Je suis innocent, innocent, innocent. Ne vous trompez pas : je ne dois rien à la société. Continuez à combattre pour les droits de l'homme, aidez ceux qui sont innocents, surtout M. Graham. Je suis un homme innocent et quelque chose de très mal se déroule ici, ce soir. Que Dieu vous bénisse. Je suis prêt.

Henry Porter

Je voudrais remercier le père Walsh pour son aide spirituelle. Je voudrais remercier Bob Ray [Sanders] et Steve Blow pour leur amitié. Ce que je veux que les gens sachent, c'est qu'on m'a appelé un tueur de sang-froid quand j'ai tiré sur un homme qui m'avait tiré dessus le premier. La seule chose qui a entraîné ma condamnation, c'est le fait que j'étais mexicain et que lui était un officier de police. Les gens ont hurlé pour avoir ma vie et ils auront ma vie ce soir. Les gens n'ont jamais hurlé pour avoir la vie du policier qui a tué un garçon de 13 ans menotté sur la banquette arrière d'une voiture de police. Les gens n'ont jamais hurlé pour avoir la vie du policier de Houston qui a frappé et noyé Jose Campo Torres et qui a jeté son corps dans la rivière. Vous appelez cela une justice équitable. C'est votre justice équitable. C'est la justice équitable de l'Amérique. La vie d'un Mexicain ne vaut rien. Quand un policier tue quelqu'un, il est condamné à une peine avec sursis ou une peine de probation. Quand un Mexicain tue un policier, voilà ce qu'il obtient. De là où vous êtes, vous m'avez dit que j'étais un tueur de sang-froid. Je n'ai attaché personne à une civière, je ne lui ai pas injecté de poison dans les veines derrière une porte fermée à clé. Vous appelez cela la justice. J'appelle cela et j'appelle cette société une bande de tueurs de sang-froid. Je dis cela sans amertume et sans colère. Je dis cela avec sincérité. J'espère que Dieu me pardonnera pour tous mes péchés. J'espère que Dieu aura autant de miséricorde pour la société que pour moi. Je suis prêt, gardien.
 
Steven Woods

Vous ne vous apprêtez pas à être les témoins d'une exécution, vous vous apprêtez à être les témoins d'un crime. Je suis sanglé à cette civière pour une chose qui a été faite par Marcus Rhodes. Je n'ai jamais tué personne, jamais. Je t'aime, maman, je t'aime Tali. C'est une erreur. Tout ceci est mauvais. Je ne peux pas croire que vous allez laisser Marcus Rhodes se promener librement. La justice m'a laissé tomber. Quelqu'un s'est trompé sur toute la ligne. Je t'aime aussi, maman. Bon, gardien, si vous devez tuer quelqu'un, allez-y, faites-le. Appuyez sur la détente. Ça vient. Je le sens venir. Au revoir.

      Voir aussi:     http://www.lemonde.fr/ameriques/visuel/2014/10/10/voix-d-outretombe-les-derniers-mots-de-condamnes-a-mort-executes-au-texas_4501418_3222.html
 

 

article à propos de la guillotine dans wikipedia

Le 12/05/2013

 

                    http://fr.wikipedia.org/wiki/Guillotine

 

 

"La voiture noire me transporta ici, dans ce hideux Bicêtre..."(chap.IV)

Le 08/05/2011

 
À la fin du XVIIIe siècle, l'hôpital sert d'abri aux aliénés, pauvres et épileptiques, mais aussi de lieu de détention aux criminels et condamnés à mort. Ceux-ci sont enfermés dans un édifice dit ' La Force ' construit pour y enfermer, entre autres, les internés, par lettre de cachet. À partir de 1796, il est le point de départ de la chaîne des condamnés pour les bagnes de Brest, Rochefort ou Toulon. Les galériens sont enchaînés deux à deux par le cou dans la cour en arrière du bâtiment. Victor Hugo est autorisé par le préfet de police, en 1828, à assister au ferrement de la chaîne qu'il relate dans ' Le Dernier Jour d'un Condamné '. Des gouaches du XIXe siècle peignant les différentes phases sont conservées au musée de l'Île-de-France à Sceaux. En 1836, la prison de Bicêtre est fermée ; son usage est remplacé par la prison de la Grande-Roquette. C'est à Bicêtre que le tapissier Guilleret a inventé la camisole de force en 1770. C'est aussi là qu'a été effectué, le 17 avril 1792, le premier essai de la guillotine, sur des moutons vivants, puis sur les cadavres de trois vagabonds. Malgré la Révolution, Bicêtre restera un lieu de détention jusqu’à la fin du XIXe siècle. Ce n'est qu'à partir de la moitié du XXe siècle que Bicêtre devient réellement un hôpital, accueillant même, en 1980, une faculté de médecine.
 

 

Minibluff the card game

Hotels