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«Si Dieu vient à votre secours, nul ne pourra vous vaincre , et s'Il vous abandonne, qui donc, en dehors de Lui, pourra

«Si Dieu vient à votre secours, nul ne pourra vous vaincre , et s'Il vous abandonne, qui donc, en dehors de Lui, pourra vous secourir? Que les croyants mettent donc leur confiance en leur Seigneur!» (Al-i'Imran – 160)

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Littérature

 

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un blog pour vous aider dans votre lecture de la pièce

Le 05/02/2011

 
http://antigone.blogit.fr
 

 

le discours aphoristique dans la pièce

Le 10/02/2011

 

          "Un aphorisme est une formule brève qui résume l'essentiel d'une pensée. "

       A la lecture de la tragédie de Jean Anouilh, on remarque que certaines répliques sont aphoristiques et donc expressément destinées à la citation.

    Dans cet article, j’ai essayé de faire une sélection des phrases qui résument un peu la pensée des personnages de la pièce. Je vous laisse le soin d’identifier ces derniers et les pages où se trouvent leurs répliques…….

     « C'est beau un jardin qui ne pense pas encore aux hommes./ Il y a des fois où il ne faut pas trop réfléchir./ A chacun son rôle. Lui, il doit nous faire mourir, et nous, nous devons aller enterrer notre frère. C'est comme ça que ça a été distribué./ Il y a des fois où il ne faut pas trop réfléchir./ Il est le roi, il faut qu'il donne l'exemple./ C'est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles./ Mon frère mort est maintenant entouré d'une garde exactement comme s'il avait réussi à se faire roi./ C'est plein de disputes, un bonheur./ Rien qu'un pas plus léger qu'un passage d'oiseau./ Avec les femmes, il y a toujours des histoires/ Ceux qu'on n'enterre pas errent éternellement sans jamais trouver de repos./ Tu es l'orgueil d'Oedipe./ Les rois ont autre chose à faire que du pathétique personnel/ il faut faire ce que l'on peut./ Vous êtes le roi, vous pouvez tout, mais cela, vous ne le pouvez pas./ Au lendemain d'une révolution ratée, il y a du pain sur la planche/ C'est le métier qui le veut. Ce qu'on peut discuter c'est s'il faut le faire ou ne pas le faire. Mais si on le fait, il faut le faire comme cela./ Moi, je peux dire « non » encore à tout ce que je n'aime pas et je suis seul juge./ Vous êtes trop sensible pour faire un bon tyran, voilà tout./ C'est laid un homme qui a peur./ Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas !/ Et maintenant, vous allez me faire tuer sans le vouloir. Et c'est cela, être roi !/ Avec mes ongles cassés et pleins de terre et les bleus que tes gardes m'ont fait aux bras, avec ma peur qui me tord le ventre, moi je suis reine./ Il faut pourtant qu'il y en ait qui disent oui. Il faut pourtant qu'il y en ait qui mènent la barque./ Pour dire oui, il faut suer et retrousser ses manches, empoigner la vie à pleines mains et s'en mettre jusqu'aux coudes. C'est facile de dire non, même si on doit mourir. Il n'y a qu'à ne pas bouger et attendre. Attendre pour vivre, attendre même pour qu'on vous tue. C'est trop lâche. C'est une invention des hommes./ Tu imagines un monde où les arbres aussi auraient dit non contre la sève, où les bêtes auraient dit non contre l'instinct de la chasse ou de l'amour ?/ Les bêtes, elles au moins, elle sont bonnes et simples et dures. Elles vont, se poussant les unes après les autres, courageusement, sur le même chemin. Et si elles tombent, les autres passent et il peut s'en perdre autant que l'on veut, il en restera toujours une de chaque espèce prête à refaire des petits et à reprendre le même chemin avec le même courage, toute pareille à celles qui sont passées avant./ Mon rôle n'est pas bon, mais c'est mon rôle/ La vie n'est pas ce que tu crois. C'est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-la. Tu verras, cela deviendra une petite chose dure et simple qu'on grignote, assis au soleil./ Rien n'est vrai que ce qu'on ne dit pas./ la vie c'est un livre qu'on aime, c'est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu'on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison./ découvrir cela, c'est la consolation dérisoire de vieillir/ je sais ce que je dis, mais c'est vous qui ne m'entendez plus./ Moi, je veux tout, tout de suite, -et que ce soit entier- ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite -ou mourir./ Nous sommes de ceux qui posent les questions jusqu'au bout./ la foule n'est rien. Tu es le maître./ Je suis le maître avant la loi. Plus après./ On ne sait jamais pourquoi on meurt./ C'est drôle comme les pauvres ont éternellement besoin de tricots. On dirait qu'ils n'ont besoin que de tricots.../ Cela doit être bon de dormir./ Il faudrait ne jamais devenir grand. »

 

 

Le personnage d'Ismène (ébauche)

Le 25/02/2011

 
Une petite étude onomastique du nom d’Ismène montre que le nom vient du grec Ismènos qui signifie « ruisseau froid ».Cette image met au jour merveilleusement certains traits du caractère de ce personnage. Contrairement à sa sœur Antigone, la fille aînée d’Œdipe accepte le décret royal de son oncle Créon pour des raisons qu’elle juge raisonnables. D’abord, elle ne veut pas mourir, huée par la plèbe de Thèbes, ensuite elle pense que le roi est plus puissant qu’elles tout en donnant raison à son oncle notamment lorsqu’elle affirme : « je comprends un peu notre oncle ».Affirmation significative où le « un peu » ajoute une touche magistrale à sa réplique .Par ailleurs, son vocabulaire est celui de la réflexion ,de la pondération et de la compréhension. Et ce sont exactement ces mots-là que la « fille d’Œdipe » méprise. Toutefois, sa sortie est ambiguë à la fin de la pièce ; elle quitte la scène en criant le nom d’Antigone, comme Hémon d’ailleurs !
 

 

Jonas et les autres gardes

Le 27/02/2012

 

 

         Dans sa première apparition, en présence du roi, Jonas, l’un des trois gardes, se définit en permanence par rapport à autrui : soit il oppose son « moi » à la « première classe » ou aux autres membres de la compagnie, soit il se fond dans la masse et refuse d’endosser quelque responsabilité que ce soit. Dès que l’occasion se présente, il tente de se mettre en valeur : il se dit le plus attentif et le plus respectueux de la hiérarchie et prétend avoir été le premier à avoir remarqué les anomalies décrites. D’autre part, il est toujours prêt à se désolidariser de ses camarades et à les trahir (« et peut-être que les autres ils l’ont déjà dit à la relève »).

            Individu vil et lâche, cet « auxiliaire de la justice » (P.12) suit les indications qu’il croit déceler dans les propos de Créon, cherchant à deviner les intentions de celui-ci pour le satisfaire : « N’est-ce pas chef ? » (P.47) ; « Faut-il que j’aille chercher la première classe, chef ? ». Ce qu’il appelle « être service » est, en réalité, une servilité qui justifie l’éloge ironique de ses supérieurs : « Avec Jonas on est tranquille. » Sa lâcheté est telle qu’elle le conduit à parler pour ne rien dire pendant toute la première moitié de la scène (PP.46-49) et à ne se décider à avouer les faits que lorsque Créon lui assure que, s’il est arrivé quelque chose, il n’est pas le seul responsable. Tout aussi lamentable est sa réaction, proche de la crise de nerfs, à la menace : « Vous mourrez tous les trois ». Il « gueule » (P.52), prend stupidement Créon à témoin et réclame sa grâce en invoquant sa situation de père de famille.

              Ainsi, pouvons-nous dire que Jonas s’oppose au petit page, seul être sur lequel Créon puisse compter et qui se ferait tuer pour lui : « Oui, bien sûr, tu irais tout de suite, toi aussi… » (P.53).

             Restée seule avec lui, vers la fin de la pièce, Antigone cherche à parler avec le « dernier visage d’homme » (P.107) qu’elle verra avant de mourir. Mais ce personnage est hostile et méfiant. Il devient cependant plus bavard lorsque le sujet commence à l’intéresser : la rivalité, entre le garde et le sergent. Il parle d’autant plus volontiers qu’il cherche à éluder les questions d’Antigone sur la mort. Il lui apprend néanmoins – sans pour autant se détourner de son propos – qu’elle va être emmurée vivante. Antigone se sent soudain lasse, totalement seule, et ce d’autant plus que le garde commence par refuser de transmettre la lettre qu’elle veut lui confier. Il accepte enfin de la prendre sous sa dictée, contre une bague en or. Mais les mots d’amour semblent désormais vains. Et lorsqu’Antigone l’entend répéter mécaniquement ses paroles, tout lui paraît lamentable et inutile. Sa mort même n’a plus de sens.

            Lors des premières scènes, avec les siens, Antigone a besoin de confier son angoisse (PP.33 et 39). Mais en présence de cet « imbécile », elle devient moins encline à partager ses sentiments ;  l’attitude et de l’indifférence du personnage la poussent à refuser donc le soutien qu’elle aurait pu obtenir. Pour ce « bougre » (P.12), qui ne connaît que le règlement, Antigone n’existe qu’en tant que criminelle dont il faut se méfier.

            Ce décalage entre la médiocrité des propos du garde et le pathétique de la situation ne fait que souligner l’isolement de la jeune fille. Antigone est seule parce qu’elle ne fait pas partie de la même humanité que le garde ; en effet, elle le considère comme quelqu’un d’une autre race. La communication est donc impossible et Antigone devra se contenter d’écouter les récriminations du personnage. Tout son discours n’est qu’un stupide monologue.

                Par ailleurs, on constate le choc de deux registres qui reflètent merveilleusement deux visions du monde : le registre vulgaire de Jonas qui atteint le paroxysme de la brutalité et du cynisme inconscients (surtout lorsqu’il annonce à la fille d’Œdipe le supplice qui l’attend en se roulant une chique) ; à l’inverse, le registre noble d’Antigone qui culmine avec l’invocation très sophocléenne : «  O tombeau ! O lit nuptial ! O ma demeure souterraine !... » (P.111)

            Comme Jonas, les autres gardes sont des personnages subalternes et sans noblesse, étrangers à la tragédie classique. Ils ne sont là que pour veiller à ce que la « consigne » du chef soit respectée. Alors qu’ils tremblent devant la menace de Créon, ils se permettent de rudoyer la pauvre « inconnue » qu’ils viennent d’arrêter : « la fille d’Œdipe, oui ! Les putains qu’on ramasse à la garde de nuit, elles disent de se méfier, qu’elles sont la bonne amie du préfet de police !» (P.56). Ils s’abritent derrière le règlement pour se donner bonne conscience et se conduisent comme les détenteurs de la morale publique. Ils n’hésitent pas à se réclamer de la politesse : « Vous pourriez être polie, Mademoiselle… ».

               Cependant, le comble du bonheur pour eux est la transgression de l’ordre familial : faire la fête entre hommes, fréquenter les lieux de débauche, en secret : « Non, entre nous qu’on rigole…Avec les femmes, il y a toujours des histoires (…). »

              D’autre part, le bonheur évoqué est purement matériel : il s’agit de boire et de manger, de « faire le gueuleton chez la Tordue », d’assouvir ses fantasmes dans une maison close (aller au palais). Cette description du monde très matérialiste, dominé par l’argent, l’espoir des primes de service et du « mois double », paraît dépourvu de valeurs : même la cérémonie des félicitations publiques semble être surtout une concession aux femmes et aux enfants.

            L’univers médiocre et hypocrite des gardes est décrit dans une langue très étudiée, moins populaire que grossière : « rigoler », « les moutards qui veulent pisser », « on se les cale comme il faut », le « rouge », etc., sont des tournures familières qui dessinent un tableau très noir de cette société. Si la langue est très expressive, les noms eux-mêmes sont significatifs : « la grosse », « Boudousse », « Planchard » et la « Tordue » connotent péjorativement l’humanité ici présentée.

           La fonction du personnage du garde est donc triple : mêler au tragique une sorte de comique de dérision, souligner, par contraste, la noblesse de l’enfance (symbolisée par Antigone) et révéler la solitude des protagonistes comme Créon, seul avec son page, et Antigone, esseulée dans son « royaume » (P.94).

 

 

les répliques dans "Antigone"

Le 08/03/2011

 

         Au théâtre, le texte écrit par l'auteur est constitué principalement des dialogues prononcés par les personnages. Indispensable à la compréhension de l'intrigue , la parole donc est au centre de l'action théâtrale. Dans une pièce, les répliques des personnages sont précédées par un tiret (—) et par le nom de l'interlocuteur ou encore le nom des personnages précède la réplique d'une ligne et le nom est écrit au milieu de cette ligne.

       Selon le rôle des personnages les répliques sont réparties. Le personnage principal parle le plus souvent et le plus longtemps, l'auxiliaire parle moins souvent et moins longtemps. La répartition des répliques se fait selon le caractère des personnages. Un personnage autoritaire parle beaucoup plus qu'un timide qui prend rarement la parole en premier. Un personnage ému exprime ses sentiments en parlant longtemps...

       Une lecture rapide de la pièce d’ « Antigone » nous donne des informations sur le nombre de fois où chaque personnage parle. Dans cet article, je ne m’intéresserai pas au volume de la parole mais uniquement au nombre des répliques :

- Antigone (199 fois) ,

- Créon (122 fois) ,

- le garde (71 fois) ,

- Ismène (35 fois) ,

- la Nourrice (33 fois) ,

- le chœur (17 fois) ,

- Hémon (12 fois) ,

- le deuxième garde (6 fois) ,

- le page (4 fois) ,

- le troisième garde (3 fois) ,

- le Messager (1 fois) 

   = ce qui fait 503 répliques dans toute la pièce.

 

 

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