hicham-berhil
les Enfers grecs
Le 26/01/2011
Dans la mythologie grecque, les Enfers (au pluriel) désignent le royaume des morts. C'est un lieu souterrain où règne le dieu Hadès , raison pour laquelle on parle souvent de royaume d'Hadès ou Hadès tout court. Il faut bien préciser que dans la mythologie grecque, les Enfers désignent le royaume des morts tout entier, et non simplement la partie où les 'mauvais' purgent leur peine, contrairement à l'Enfer chrétien.
L'Hadès est séparé du royaume des vivants par un ou plusieurs fleuves (selon les traditions), souvent le Styx, parfois aussi l'Achéron. Pourvu que les morts aient été enterrés selon les règles, Charon les leur fait traverser dans sa barque, moyennant une obole symbolique (cela explique la coutume mortuaire qui voulait que l'on glisse une pièce dans la bouche des morts). Trois autres fleuves coulent dans les Enfers : le Phlégéthon, le Cocyte et le Léthé. À l'entrée des Enfers se tient le chien de garde Cerbère, qui empêche tout mort d'en ressortir.Enfin, Hadès dispose de trois juges (Minos, Rhadamanthe et Éaque — seul Minos est cité dans les traditions anciennes), qui reçoivent chaque mort et lui assignent son lieu de séjour.Les Enfers sont traditionnellement situés à une extrême profondeur sous la Grèce et l'Italie, s'étendant jusqu'aux extrêmes confins du monde. Ils sont limités par le Royaume de la Nuit.
Pendant l'Antiquité, Grecs et Romains s'accordaient sur le fait que toute anfractuosité ou caverne insondable devait mener aux Enfers.Si les descriptions de l'Hadès sont variables, on peut néanmoins relever plusieurs endroits remarquables :l'Érèbe (la région la plus proche de la surface) C'est ici que doivent attendre les âmes dont les corps n'ont pas été enterrés selon les rites pour une période de cent ans. On y trouve également le palais de la nuit, Cerbère, les Furies et la Mort…Le Pré de l'Asphodèle : C'est l'endroit où séjournent la plupart des fantômes des morts, qui y mènent une existence insubstancielle et sans objet…Le Tartare :La prison des dieux. À l'intérieur de sa triple enceinte d'airain, il renferme le palais de Hadès, le maître des Enfers, mais aussi les Géants, Titans, et tous les anciens dieux qui s'étaient opposés aux Olympiens. Il s'agit du lieu où l'on expie ses fautes, où toutes les formes de torture physique ou psychologique sont représentées. Il existe des exemples célèbres de mortels y purgeant leurs fautes : Sisyphe, Tantale ou les Danaides. C'est une région aride, sans vie et monotone avec parfois des étangs glacés, des lacs de soufre ou de poix bouillante où baignent les âmes malhonnêtes. L'endroit est entouré par des fleuves aux eaux boueuses, des marécages à l'odeur nauséabonde, qui forment un rempart pour que nulle âme n'échappe à sa peine. La distance du Tartare jusqu'à la surface est égale à celle qui sépare les cieux de la surface. Il soutient en outre les fondements des terres et des mers…Les Champs Elysées :Les champs Élysées ou simplement l’Élysée, « lieu frappé par la foudre ») sont le lieu des Enfers où les héros et les gens vertueux goûtent le repos après la mort.
ANTIGONE __ Comment vont-ils me faire mourir ?
LE GARDE __ Je ne sais pas. Je crois que j'ai entendu dire que pour ne pas souiller la ville de votre sang, ils allaient vous murer dans un trou.
ANTIGONE __ Vivante ?
LE GARDE __ Oui, d'abord. Un silence. Le garde se fait une chique.
ANTIGONE __ O tombeau ! O lit nuptial ! O ma demeure souterraine ! ... (Elle est toute petite au milieu de la grande pièce nue. On dirait qu'elle a un peu froid. Elle s'entoure de ses bras. Elle murmure.) Toute seule...
LE GARDE qui a fini sa chique. __ Aux cavernes de Hadès, aux portes de la ville. En plein soleil. Une drôle de corvée encore pour ceux qui seront de faction... (PP.111-112)
le vieux Créon
Le 26/01/2011
la marchand de sable
Le 26/01/2011
La personnalité d'Antigone
Le 07/03/2012
"Antigone n'a jamais existé ; donc, chaque fois qu'on parle d'Antigone,
on parle de nous." (Jacques Lacarrière)
La richesse de la personnalité d’Antigone est inépuisable ; elle la classe parmi les grandes figures de l'antiquité. Un caractère d'une grande noblesse, et surtout d'une grande indépendance Elle se révèle fascinante dans ses contradictions. Son énergie adolescente et son attirance pour la mort, sa beauté intérieure dans un physique décrit comme ingrat, son impuissance à accomplir sa féminité, sa droiture inébranlable et sa disparition « sans pleurs, sans parents, sans les chants du mariage » font d’elle un être exceptionnel. Elle se dresse avec une pureté nouvelle, inspirant terreur et pitié. Elle étonne et subjugue, connue autant qu'Oedipe, mais plus proche et familière que ce père devenu le symbole écrasant du concept central de la psychanalyse."
Qu'elle soit perçue comme lumineuse, rebelle ou simplement humaine, ce personnage d'adolescente frondeuse réveille ce qu'il y a de plus profond en chacun des auteurs qui l'ont côtoyée, quelque chose de vivant, mêlé d'un espoir salvateur et paradoxal...
Elle est aussi le symbole de la femme qui impose une vision féminine dans le monde des hommes. Ici il n'est pas question, ni de beauté, ni d'amour, ni autres questions où les femmes sont cantonnées. Ici on parle d'honneur, d'amour sororal, de devoir, de liberté de choix.
Pas de compromissions, la femme est fière ; elle se bat avec des idées d'hommes et la justesse d'une femme, s’opposant aux lois édictées par son oncle qu’elle juge iniques.”
A chaque réplique, on voit Antigone devenir plus sûre d'elle, plus déterminée dans son choix, elle réagit sans peur, sans les faiblesses que les auteurs habituellement affublent leurs héroïnes.
...le bonheur...
Le 29/01/2011
CREON,(...)la vie, ce n'est peut-être tout de même que le bonheur.
ANTIGONE, murmure, le regard perdu. __ Le bonheur...
CREON, a un peu honte soudain. __ Un pauvre mot, hein?
ANTIGONE __ Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ?
CREON, hausse les épaules. __ Tu es folle, tais-toi.
ANTIGONE __ Non, je ne me tairai pas ! Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque c'est tout de suite qu'il faut choisir. Vous dites que c'est si beau, la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.(...) (PP.92-93)